From now on

De la bouillie

Le reste de mes tracas (qui n’en sont pas vraiment, il faut le dire) est un mélange de plein de petites choses qui forment désormais une horrible bouillie.

Depuis mon retour de voyage, je ne cesse d’essayer de me motiver à changer mes habitudes pour de meilleures.
Parce que je me sens terriblement mal dans mes baskets actuellement.
Pas en forme, fatiguée. Je sais pas. Y a un truc qui cloche.
La bouille me reste sur l’estomac. Je la digère pas, je la vomis pas, elle est juste là, à me peser.

J’avais vraiment bien réussi à être mieux mais il y a toujours ce petit rien, cette minuscule contrariété, qui fait que je baisse les bras. Ma motivation s’effrite beaucoup trop rapidement.

Et, je ne sais pas pourquoi. Juste, j’y arrive pas. Le lundi matin, tout va bien.
Le mardi, c’est foutu. Je ne parviens pas à me tenir à quoi que ce soit.
C’est trop difficile. Insurmontable. Je ne trouve pas la volonté.
Je cède à la facilité en un moins de temps qu’un battement de cils.

Je crois que c’est simplement que je n’ai pas de but.
Pourquoi je ferai des efforts ? Pour qui sinon moi ? Ça fait des mois que je me sens mal mais la vie continue.
Je fais abstraction et je continue mon chemin miteux. Le monde ne s’arrête pas de tourner. Alors dans quel but ?
Pourquoi souffrir plutôt de se laisser aller ? Je ne parviens plus à visualiser autre chose.

À cela s’ajoute le fait qu’il y a des hauts et des bas avec Josh.

Je veux dire, je l’aime de tout mon cœur.
Souvent, je suis tellement heureuse que je m’en évanouirais.
Mais parfois, un peu trop fréquemment, je le trouve insupportable et immature. J’ai l’impression de perdre mon temps à ses côtés. Je sens qu’il me freine. J’ai la sensation que c’est un boulet qui me tire vers le bas.

Pourtant, cette nuit, j’ai rêvé que, pour je ne sais quelle obscure raison, nous étions ensemble mais il était fiancé à ma cousine. Ils devaient se marier dans quelques semaines. Ni lui ni moi ne nous en souvenions et cela semblait parfaitement inévitable.
Au début, je pensais que c’était un rêve, donc je me réveillais et je vérifiais sur mon portable (parce que, tout naturellement, le truc avait été convenu par Messenger...). J’étais dans ma chambre d’enfant, celle que j’ai eu jusqu’à mes 10 ans. C’était après l’incendie. Et j’étais anéantie de savoir que nous ne pourrions pas nous marier.
Je me suis réveillée avec une amertume au fond du cœur.

On s’est réveillé à peu près en même temps. Le chat grattait à la porte de la salle de bain pour boire au robinet.
J’ai regardé ses yeux verts s’entrouvrirent, il a tendu sa main vers moi, je l’ai saisie et j’ai refermé les yeux.
Mes sentiments pour lui sont indescriptibles. Je n’ai jamais pu les expliquer parce que je n’ai jamais connu ça.
Mes relations précédentes étaient toxiques ou passionnelles. Toujours poussées à l’extrême.

J’ai souvent l’impression que, si nous avions notre maison à nous, notre vie de couple serait bien meilleure.
Chacun pourrait s’isoler pour faire ses choses. On se taperait moins sur les nerfs.

Quoi qu’il en soit, depuis que j’ai commencé mon nouveau travail, le quotidien est plus simple.
Ma seule flemmardise reste de préparer le dîner car je continue quand même à rentrer assez tard, même si, jusqu’à présent, je n’ai jamais dépassé 19h. Un pur bonheur !