Lundi, je sentais qu’un truc clochait. Mardi, que j’éternuais plus que d’habitude. Mercredi, dégringolade.
Les yeux qui pleurent, la goutte au nez. Tellement que tu as envie d’enfoncer les coins de ton mouchoir dedans pour arrêter de moucher ce nez qui coule en continu. Je me suis autorisée le droit de prendre un jour de télétravail.

Jeudi, c’était pire. Perte d’odorat. Début de sinusite. L’impression d’étouffer.
Nouveau TT autorisé par moi-même mais j’étais au bout du rouleau, j’ai pleuré pour obtenir un rendez-vous chez le médecin le jour même.

C’était la remplaçante. Je l’aime pas, je la trouve pas terrible. Elle m’a fait une prescription pour des médicaments dont la moitié sont fortement déconseillés pendant la grossesse ou demande d’évaluer le bénéfice-risque pour la mère et le bébé...et pas d’arrêt de travail mais un "reposez-vous bien", sa spécialité.
Meuf, j’ai envie de me claquer la tête contre les murs, je respire par la bouche et dans 30 minutes, je dois tenir une réunion de 2h...Comment tu penses que je vais reposer exactement ? Je fais une micro sieste entre deux slides ?

Dans la foulée, j’ai contacté le gynéco. J’avais eu une pharyngite difficile y a 3 semaines.
Ça me fait peur que le bébé n’ait pas suffisamment d’oxygène pour se développer correctement.

Vendredi matin, quand il m’a vu débarquer, il m’a mise en arret direct. J’ai même pas réglé la consultation.

"Maintenant, vous vous reposez."

Bon, je suis quand même repassée au bureau pour finir quelques trucs. Je pensais rester une heure, je suis restée 2h30.
Le DG m’a appelé pour avoir des nouvelles, un peu déçu d’apprendre que je partais plus tôt que prévu.

Je suis rentrée à la maison en éprouvant un tel soulagement !
Je regrette de ne pas avoir demandé cet arrêt plus tôt.
En même temps, j’appréhende beaucoup mon absence au bureau… Je laisse en plan tellement de trucs sur le feu.
Je pense que mon retour sera encore plus difficile. Je ne serai sûrement plus du tout dans le même état d’esprit.
Je pense que mon travail sera relégué au second plan mais si ça se trouve, j’aurais hâte de reprendre... !

Dans le même temps, les parents de Josh devaient venir à la maison cette semaine...ce qui, vraiment, ne m’arrangeait pas du tout mais j’ai tenu ma langue. Finalement, ils ont réfléchi qu’ils voulaient pas me fatiguer.

Je suis contente qu’ils s’en soient rendu compte seuls. J’en ai marre de passer pour la rabat-joie.

Je ne sais pas dans quel monde on s’invite chez une femme enceinte de 7 mois et demi, anémiée, en pleine semaine et qui travaille encore...En plus, il fallait leur laisser notre place de parking parce qu’ils ont une nouvelle voiture et notre lit parce que sa mère a mal au cou. Et puis, ils nous préviennent la veille pour le sur-lendemain alors que nous, on doit prévenir au moins 3 semaines avant pour qu’ils s’organisent alors qu’ils sont en retraite.

C’était reculer pour mieux sauter...parce qu’ils viendront plus tard.
Je suis presque certaine qu’ils vont venir le week-end du 11 novembre et qu’ils vont nous prévenir genre le lundi ou mardi.

Maintenant, j’espère me remettre vite sur pied parce que ce mal de tête et cette sensation d’étouffement commencent à devenir insupportables. J’aimerais pouvoir profiter un peu du temps qui s’offre à moi pour finaliser l’arrivée du bébé dans l’appartement.

Et, vraiment, la dernière chose dont j’ai envie, c’est d’entendre la mère de Josh critiquer que ça fait 2 mois qu’on a emménagé et que çi et ça sont pas encore faits.

Mais bon, d’abord, REPOS.