From now on

Josh a t-il reçu des biscuits pour Noël ?

J’ai repris le chemin du bureau mercredi.
La veille, je n’ai pas réussi à m’endormir.
J’ai mis ça sur le compte du stress. Résultat des courses, j’ai éteint mon réveil à la première sonnerie et me suis rendormie aussi sec pour me réveiller en sursaut à 7h20 à la bourre.
La journée s’est à peu près déroulée sans accroche. Pas d’incident diplomatique sur l’événement que j’organisais.
Je suis rentrée vers 22h un peu crevée et bien contente d’avoir été prévoyante en préparant le dîner la veille.

Jeudi, c’était ma plus grosse journée et comme toujours, je devais être absolument partout à la fois.
J’ai enchaîné pas loin de 15h de travail sans véritable pause.
J’ai cru que j’allais m’endormir dans le taxi pour rentrer à la maison mais j’ai tenu bon alors que le chauffeur avait envie de bavarder et m’inondait de paroles. Josh n’est allé se coucher qu’une fois que j’étais rentrée. Je ne pensais pas qu’il tiendrait le coup jusqu’à si tard.

Nous avons passé les fêtes dans sa famille.

Je n’aime pas vraiment les vacances de fin d’année. Le temps s’arrête entre Noël et le 1er Janvier. Nous sommes toujours coincés chez X ou Y à ne faire que manger, manger et encore manger. J’aime passer du temps avec les gens, rire, partager mais...pas trop longtemps. Les interactions sociales me fatiguent vite. Sans doute parce que je m’oblige à faire attention à ce que je raconte, à ne partager que ce dont j’ai envie, à éluder le reste. Je ne suis jamais totalement naturelle qu’avec Josh, Tam et mes parents.

Quelques jours avant Noël, Josh n’arrêtait pas de dire qu’il ne savait pas quoi m’offrir.
Je lu ai préparé une liste avec des bricoles parmi lesquelles il n’aurait qu’à choisir. Il n’en a jamais voulu.
Alors, subtilement, je l’ai orienté vers ce que je voulais vraiment. À la seconde où nous avons vu la publicité ensemble à la télévision, j’ai su que c’était ce qu’il allait me prendre.
Mais j’ai eu peur de trop y croire et d’être déçue encore une fois alors j’ai préféré me dire que je n’aurais sûrement rien.

Je crois que je lui ai mis la pression parce qu’il ne cessait de me demander si j’avais déjà choisi son cadeau. Il a blêmi quand j’ai fini par lui lâcher que je l’avais déjà acheté depuis plus d’un mois et que cela faisait déjà longtemps que je savais ce que j’allais lui prendre. Je savais aussi qu’il était persuadée que j’allais lui acheter des places pour ce concert dont il n’arrêtait pas de me rabattre les oreilles.
La surprise est donc restée intacte jusqu’à l’ouverture des cadeaux. J’étais plutôt fière de moi sur ce coup là !

Après Noël, nous avons du jouer les baby-sitters.
Cela a remis en question beaucoup de choses concernant notre avenir.
Plus j’y pense, moins j’ai envie d’avoir des enfants avec lui. Enfin, j’ai envie. Vraiment envie.
Mais je ne veux pas me retrouver à tout faire pendant que Monsieur s’éclate devant les jeux vidéos.
Parce que oui, il a quand même rapporté sa console, qui n’est pas portable à la base, ainsi que son propre écran, pour être certain de pouvoir jouer durant les vacances. J’ai peur de me dire que même quelques jours sans jouer lui semble insurmontables. Il ne peut pas s’en empêcher.

Il m’a laissé tout gérer seule et, ce qui me chagrine le plus, c’est que cela ne m’étonne même plus.
Je pensais que, parce que nous serions loin de la maison, il lâcherait cette foutue manette mais non… Et moi, je n’ai pas envie de ce futur là.