From now on

Toussaint et un début novembre mouvementé

On est à nouveau tous malades. La barbe.

Y a une épidémie à la crèche à laquelle s’est ajoutée des conjonctivites.
Tori a été en vacances avec son Papa pour une petite semaine.
Les 2 premiers jours, elle a récupéré et dormi énormément. La crèche l’épuise, elle est malade toutes les 3 semaines et elle n’y dort pas hyper bien depuis qu’elle est dans le dortoir, ça m’attriste. Nos soirées sont difficiles parce qu’elle est fatiguée et énervée.

Et moi, j’angoisse.
Encore.
Je me rends compte que je me sens souvent malheureuse. Parfois, je suis sur les nerfs aussi. Il y a les restes des journées de travail qui m’ont bien saoulées mais aussi, le fait que la soirée ne se deroule pas très bien depuis plusieurs semaines maintenant.

J’en veux beaucoup à Josh. Je sais même pas vraiment pourquoi parce qu’il fait des efforts monstrueux.

La vérité, c’est qu’on a plus de vie, on se voit à peine la semaine, nos moments à deux sont quasi-inexistants. C’est vraiment dur. Un bébé, quand on a un travail prenant, ça met le couple à rudes épreuves.

Je suis allée voir quelqu’un, un peu comme John Coffey, like the drink but not spelled the same.
C’était une expérience un peu curieuse. Il a senti qu’une crise approchait.
Et, étrangement, je savais que j’en étais pas loin. J’essaie d’être plus à l’écoute de mon corps, même je ne lui laisse pas beaucoup de place dans mon quotidien.
Le point de rupture était tout proche parce que je dors que quelques heures par nuit et que j’enchaîne les journées. Ça faisait des jours que j’avais des acouphènes.
Il a également ressenti très nettement ma fatigue. En même temps, elle se voit comme le nez au milieu de la figure.

Je dois y retourner dans 3 semaines. Je pensais faire un rapide aller-retour mais la ligne est en travaux et je ne me sens pas capable de conduire 6h d’un coup. Alors, j’hésite. Mais je ne devrais pas. Je dois tout faire pour aller mieux parce qu’on est une famille maintenant. Mon bébé a besoin de sa maman. Et d’une maman heureuse, ce serait mieux…

Et puis...mardi, nouveau signal d’alarme de mon corps.
Énorme éruption cutanée. Une crise d’urticaire aiguë assez sévère pour que je sois obligée de consulter et prendre des antihistaminiques. Le verdict du médecin est une crise liée au stress et à la fatigue. Je ne me trouve pas plus stressée ni fatiguée que d’habitude. Mais, ça dure.
Ce n’est plus juste quelques jours. Ce sont des semaines, voire des mois...
Josh dit John Coffey a transformé les convulsions en problème de peau.

En attendant, je rêve de passer une semaine à l’hôtel. Même juste une nuit.
La perspective de dormir plus de 5h d’affilées serait un véritable luxe.