La routine matinale est passée à la trappe.

Le problème, qui m’empêche d’avancer comme je le voudrais dans mes projets, est de taille.
Il mesure entre 4 et 7 millimètres et il porte le doux nom de punaises de lit.
Il refuse d’être résolu depuis bientôt 3 mois. Je n’attends qu’une seule chose, le gel !

Chaque week-end, je pars à la guerre. Je retourne toute la chambre, je démonte le lit, je pousse les meubles, j’ouvre les prises électriques.
J’aspire, je vaporise, j’asperge tout de bombe chimique dégoûtante, je badigeonne le cadre de lit d’huiles essentielles.
RIEN N’Y FAIT.
Chaque inspection est infructueuse. Je n’ai pas réussi à mettre leur cachette à jour. Je les soupçonne de passer par les plinthes.
Elles résistent.

Cette nuit, après avoir tout inspecté une énième fois sans jamais rien trouvé, nous avons décidé de retourner dormir dans la chambre.
Grossière erreur. De nouvelles piqûres sont apparues sur mes pieds et mes bras aux environs de 2h du matin. Parce qu’évidemment, j’y suis allergique (sinon, ce serait pas marrant, hein). Si je ne l’étais pas, nous aurions mis beaucoup de temps avant de nous rendre compte de la présence de ces bestioles. Mon compagnon, lui, n’a rien. Pas une seule trace alors que mon corps est couvert de marques.

Voilà donc comment je me suis retrouvée, assise dans le lit, au beau milieu de la nuit, avec la lampe torche de mon téléphone à chercher une quelconque trace de punaise sur les draps violets foncés. Et, bredouille, après 30 minutes à décharger la batterie du portable, j’ai décidé d’abandonner le lit pour le canapé.
J’étais mal installée, je n’arrivais pas à me rendormir. À 4h, je me suis résolue à retourner dans le lit. Seulement, j’avais la sensation que des bestioles courraient le long de mes jambes, les piqûres sur mes bras me démangeaient, je m’imaginais en train d’avaler des punaises.
Mon compagnon a finit par en avoir marre de m’entendre gigoter et s’est exilé dans le canapé à son tour.

J’ai fini par me rendormir au alentour de 5h30...et bien entendu, j’ai été incapable de me lever lorsque le réveil a sonné à 6h30.

Hier soir, en revanche, j’ai commencé le nouveau soin que je voulais adopter.
Une potion aux huiles essentielles qui sent.... la soupe ! Pire encore, le céleri.
Une seule goutte contre des dizaines de gouttes de citron et j’empestais !

"Plus jamais !!!" m’a dit Josh.

Il va devoir s’y habituer.