Lequel des loups va gagner ?
J’ai beaucoup de mal à me détacher de ce stress.
Je passe des journées longues et pénibles. Je traverse une période de fatigue émotionnelle qui ne faiblit jamais, bien au contraire.
Chaque jour, elle trouve une source de nourriture pour grandir un peu plus.
Je lis et relis ce conte :
Un chef Cherrokee raconte à ses petits-enfants une histoire.
Il leur dit : " Je ressens un grand tourment.
Dans mon âme se joue présentement une grande bataille. Deux loups se confrontent.
Un des loups est méchant : il "est" la peur, la colère, l’envie, la peine, les regrets, l’avidité, l’arrogance, l’apitoiement, la culpabilité, les ressentiments, l’infériorité, le mensonge, la competition, l’orgueil.
L’autre est bon : il "est" la joie, la paix, l’amour, l’espoir, le partage, la générosité, la vérité, la compassion, la confiance.
La même bataille se joue présentement en vous, en chacun de nous, en fait.
Silencieux, les enfants réfléchissaient… Puis l’un d’eux dit :
" Grand-papa, lequel des loups va gagner " ?
Le vieux Cherokee répondit simplement :
" Celui que tu nourris".
Cette histoire résonne dans ma tête silencieusement.
Pourtant, je n’arrive pas à me défaire de toute cette colère.
Je sais que je devrais. Ma tête le sait.
Mais elle s’accroche, elle refuse de partir. J’y arrive juste PAS et je ne sais plus quoi faire.
J’ai l’impression que tant que je n’aurais pas eu ma revanche, elle ne s’apaisera pas.
Et quelle revanche ? Je me vois en train de donner ma lettre de démission à ma chef.
Je me vois couverte de succès, mais surtout, que la société réalise à quel point ils n’ont pas su tirer le meilleur parti de ce qu’il avait et ont préféré me confier des tâches qui, ils le savent, ne m’apportent plus rien du tout.
J’ai l’impression qu’ils se foutent de ma gueule en plus.
Quand j’écris en entretien que l’affranchissement est abrutissant : tiens, on a fait un jeu concours avec 300 lots à envoyer. MERCI.
Quand j’écris que répondre à la ligne générale est routinier et ne m’apprend plus rien : Hey, y a personne pour gérer les 2 standards pendant 2 jours, c’est toi qui va faire la permanence.
Alors, si je pense positivement, la vie m’apportera surement plus de positif… Sauf que j’y arrive pas. Voilà.
Je reste là à ressasser toutes ces choses sans jamais m’arrêter. C’était pas le but de ce journal, ni de ce vers quoi je voulais tendre.
Je subis tellement ma vie en ce moment. Je me lève à 6h, je rentre chez moi à 21h et je vais coucher déprimée et les larmes aux yeux.
Je ne sais même pas comment Josh arrive à me supporter. Il est là, présent pour moi, il m’écoute geindre. On se parle à peine.
C’est pas la vie que je voulais.