From now on

It's been a while...

Hier en ville alors que Josh me devançait d’un bon pas et que les vitrines aux couleurs de la Saint Valentin défilaient le long de la rue, j’envisageais ma vie sans lui.

Je me disais qu’encore cette année, je n’avais pas de cadeau de Saint Valentin, pas même une carte. Quand a t-on arrêté ?

Pour les vacances d’été qu’on a prises qu’une seule fois ? Pour le mariage sans demande qui coûte trop cher ? Pour la maison qu’on achètera jamais ?

Ce n’est pas la première fois que j’envisage de le quitter. Je me sens trop souvent en colère contre lui. Il me fait ressentir de l’amertume. J’ai le sentiment qu’il est en frein à mon évolution.

Pourtant, ce n’est pas lui le problème, c’est moi.

Comment autant de temps peut-il passer et ma vie peut-elle rester la même ?

Exactement la même.

Comme si quelqu’un avait mis pause pour se préparer une boisson chaude et des gourmandises dans la cuisine et n’avait toujours pas remis la lecture en marche.

Le ressassement. Encore, toujours, tous les jours, en boucle.

Ce vague à l’âme qui n’en finit plus et que je ne parviens pas à décrire tant cela me semble étrange de voir les choses si figées.

Je n’ai plus aucune volonté ni motivation pour quoi que ce soit. Je me laisse porter.

Chaque matin, je me lève, je pars au bureau où je fais le strict minimum, je rentre, je prépare le repas (ou pas), je rêvasse sur mon téléphone en scrollant à l’infini, je vis à travers mes séries tv et puis je vais me coucher…

Je ne parviens plus à sortir de cet état.

Pourtant, la réalité, c’est qu’on a quitté Paris, on est parti à New York, puis à Malte puis au Japon, puis j’ai changé d’entreprise et j’ai repris les aériens.

Il ne se passe pas RIEN.
Mais ça ne va pas assez vite pour moi…

Et Bordel, je veux cette foutue baraque.