From now on

Dém

J’en apprends tous les jours sur Kayakee.
À tel point que c’en est effrayant.

C’était à mon tour de m’entretenir avec ma supérieure pour faire le bilan des derniers mois.
Rien d’exceptionnel me concernant et des objectifs rébarbatifs, comme toujours.
Toutefois, j’avais alerté ma chef du comportement de Kayakee vis à vis de moi avant la période des fêtes en lui disant qu’on en reparlerait plus tard quand les choses seraient moins mouvementées au bureau. Elle a donc abordé le sujet.

J’aurais pu la descendre sans ménagement mais j’ai préféré dire que cela semblait s’être calmé (alors que, concrètement, on avait à peine commencé le mois de Janvier qu’elle venait déjà me chercher des poux). Je n’avais juste aucun intérêt à le faire sachant que j’allais partir bientôt. Alors, j’ai dit à ma chef qu’elle avait sans doute été victime de la mauvaise influence des démissionnaires avec qui elle traînait constamment.

Pourtant, je sais que c’est elle-même qui les a poussé à quitter leur poste ! C’est elle qui influence. Pas le contraire.
Mais je me suis tu. Ce n’est plus mon problème. Et, je pense sincèrement que maintenant que les choses ont été recadrées, elle va se calmer. Je le sens déjà.

Quoi qu’il en soit, j’ai été ravie de voir que les gens n’étaient pas si aveugles que ça finalement ! Moi qui me questionnais...!
Ma chef m’a avoué avoir vu son manège. Les longues heures enfermée dans son bureau à papoter avec Pierre-Paul-Jacques, les boîtes devant sa cloison vitrée et le filtre de confidentialité sur son écran pour dissimuler ce qu’elle faisait. "Pourquoi croyez-vous qu’on l’a changé de bureau ?". À cela sont venues s’ajouter des plaintes de 3 services différents la concernant.

Elle n’a vu que la partie émergée de l’iceberg pour le moment… si elle savait le reste, elle en tomberait de son fauteuil.

Ce matin, je lui ai annoncé ma démission...mais j’en reparlerais. Il y a tant de choses que j’ai besoin d’écrire.