From now on

Il entend juste.

J’ai profité du regain de motivation de début d’année pour me lancer de nouveaux objectifs.
Je suis, jusqu’à maintenant, plutôt contente de moi, même si, je manque encore d’organisation.

J’ai pensé très souvent à ma vie en arrivant en ville dernièrement.
Cette vie dans laquelle je n’avais pas de réseaux sociaux, pas de mobile et un accès très limité à internet. Cette vie où regarder la télévision ne m’intéressait pas. Cette vie où j’échangeais brièvement avec mes connaissances sur MSN messenger quelques heures. Bon...dans cette vie, mon armoire débordait déjà. Mais je faisais tellement de trucs !

Etrangement, il y a aussi beaucoup de choses que j’avais occultées. Car en réalité, au début, je ne travaillais que 30h. Et puis après, avec les cours, j’avais un emploi du temps gruyère et, même si j’avais un paquet de boulot personnel à faire à côté, j’y arrivais alors que je vivais avec un mec qui en foutait pas une et squattait mon ordinateur quand j’en avais besoin pour les cours.
Je faisais plus de choses mais...j’avais plus de temps !

Donc, en début d’année, j’ai réfléchi sérieusement à la gestion de mon temps.
J’ai mis les choses à plat en posant sur une feuille comment je découpais mon temps dans la semaine.
Il en est ressorti qu’après toutes mes obligations (des obligations que je m’impose...genre repasser 1x/semaine) et ce gaspillage sur les réseaux, je pourrais me libérer environ 6h.

Josh n’apprécie pas trop ce nouveau rythme de vie. Il me reproche de construire ma petite routine sans lui. On partage moins de choses. En réalité, paradoxalement, on pourrait partager plus de choses si on partageait. C’est pas clair dit comme ça. Mais si on partageait les tâches ménagères, j’aurais plus de temps à lui consacrer et donc, on partagerait plus de moment à deux.

Hier, j’étais un peu déboussolée. Je me suis levée plus tard que prévu et j’ai mis un temps fou à préparer le déjeuner, si bien que j’ai du rogner sur mon temps personnel et n’ai pas pu me pencher sur de nouvelles leçons de grammaire.

"C’est grave ? m’a demandé Josh.
- Bah oui… ça fait des semaines que je ne fais que réviser du vieux vocabulaire, j’aimerais passer à la suite.
- Oui mais est-ce que c’est vraiment grave si tu le fais pas ?
- Aussi grave que quand toi, tu peux pas faire x ou y missions dans tes jeux car on est absents.
- Ça n’a rien à voir ! Y a aucun enjeu pour toi.
- Y en a pas non plus pour toi....ce que je ressens c’est de la frustration. Et à mes yeux, c’est grave."

La discussion s’est arrêtée là car je pense que j’ai fait un excellent parallèle et qu’il a bien compris.
Pour autant, il ne m’a pas aidé.

J’ai nettoyé la salle de bain, pendant qu’il jouait.
Je me suis occupée du linge, pendant qu’il jouait.
J’ai fait le dîner, pendant qu’il jouait.
J’ai préparé les factures à régler, pendant qu’il jouait.

Tout ça, c’est un peu plus deux longues heures perdues pour moi.
Il a juste pas envie de faire l’effort de m’aider pour me libérer du temps, c’est tout.
Il entend juste.