Entre frustration et culpabilité
En ce moment, je suis extrêmement partagée dans mes dépenses.
D’un côté, j’ai envie de m’acheter des tas de conneries inutiles parce que le marketing fait bien son travail.
Je me dis que si je porte ce petit gilet avec cette jupe en simili cuir beige, et que je me fais un soin pour la peau avec cette crème à la mode, je renverrais l’image d’une fille sérieuse, sûre d’elle, efficace, professionnelle, cool et hype (ouais, rien que ça !!!).
Je ne sais même pas pourquoi cela a de l’importance à mes yeux de renvoyer cette image de moi.
Sûrement car je suis tout le contraire.
En même temps, j’ai envie de reprendre les cours de dessin, et aussi d’enfin avoir de véritables cours de japonais et de retourner au studio.
JE SAIS que ce sont des dépenses nettement plus intéressantes et épanouissantes qu’une jupe que je porterai plus dans un an.
Surtout parce que si ça se trouve, dans un an, j’aurais plus envie de paraître cool et hype mais, j’sais pas....baroudeuse rigolote ?
Bref, malgré tout j’arrive pas à me défaire de ces envies compulsives d’achats inutiles.
Je ressens une frustration incroyable. Je peux largement me payer l’intégralité de mes envies.
Mais, je sais aussi que quand j’aurais acheté toutes ses futilités, c’est la honte et la culpabilité qui viendront remplacer la frustration.
Je porterai ma honte sur le dos, j’étalerais ma culpabilité sur mon visage.
Entre frustration et culpabilité… qu’est-ce que je choisis ?
En général, je choisis pas, les autres le font pour moi. Ce qui me tape dans l’oeil finit par être épuisé tant je suis partagée.
Et la frustration....laisse place aux regrets de n’avoir pu me décider avant.
J’arrive pas à me dire que ça sert à rien, que cet argent pourrait être investi ailleurs.
C’est aussi parce que Josh n’a pas assez de revenu. Je lui parle de partir en week-end, il freine tout de suite mes envies.
Nos dernières vacances ont mis à mal ses économies. Moi, malgré ce que je dépense en conneries, je pourrais partir demain à l’autre bout du monde si ça me chantait. En fait, j’ai envie de dépenser car j’économise depuis 15 ans pour une maison qu’on peut pas se payer. Alors, à quoi bon économiser ? On l’aura jamais cette baraque. Autant tout claquer.