From now on

You Snooze, You lose.

J’ai l’impression que ma vie est en pause. Que j’attends.
Je ne sais pas ce que j’attends mais je suis là. Je subis.
Chaque minute est plus lourde que la précédente.

Ce matin, au chaud sous la couette, alors que Josh ronflait à mes côtés et que le chat miaulait à la porte, j’ai réfléchi à la raison pour laquelle je n’arrivais plus à me tirer du lit.
Qu’est-ce qui me donne envie de me lever chaque matin ?
Pourquoi je préfère rester en veille sous les couvertures les yeux fermés alors qu’un monde plein de vie m’ouvre les bras chaque jour ?

La vérité, c’est que je n’en sais rien.
La réponse ne m’est pas soudainement apparue comme par enchantement.

Je n’arrive plus à faire les choses parce que ma volonté s’est envolée. Je ne sais pas où elle est allée, ni quand elle s’est fait la malle exactement. Je sais juste qu’elle n’est plus là et qu’elle l’a laissé un vide au fond de moi.
Il y a tant de choses qui me font envie… et qui me paraissent insurmontables.
Je voudrais être parfaite et je ne le suis pas.

* Je voudrais manger correctement. Je sais que je mange bien. La plupart du temps.
La nourriture que j’ingurgite est mon énergie. Elle fait travailler le moindre petit mécanisme de mon corps.
Je veux pouvoir lui donner le meilleur pour qu’il fonctionne à merveille, être en pleine forme, avoir des entraînements productifs.

* Je voudrais justement en avoir, des entraînements productifs.
Je n’ai fait qu’essuyer des échecs tout le mois d’Octobre. J’ai même la sensation d’avoir régressé.
Beaucoup de mes figures ne passent plus du tout en aérien. Comme si mon corps jetait l’éponge.

* Je voudrais reprendre mon programme sportif comme il faut. Pour sculpter mon corps.
Perdre les derniers kilos qu’il me reste à perdre. Stabiliser mon poids.
Évacuer tout le stress du travail que j’accumule.

Comment réussir à faire tout ça ? Comment retrouver la motivation ? Avoir la niak !

Quand je l’écris, quand j’y pense, quand je retourne les raisons qui me pousse à être au top de ma forme, ça me remotive. Je pourrais le faire maintenant.
Mais c’est trop tard. Je dois être prête pour aller au bureau dans 20 minutes.

Je cours toujours après le temps. C’était la raison pour laquelle je voulais me lever plus tôt.
Sauf que je n’y arrive pas. J’ai l’impression d’être prise dans un cercle vicieux.
Sans doute devrais-je mettre des stratégies en place ?
Ecrire sur un petit carnet avant de me coucher. Me mettre en condition tous les soirs.

Notez le tout dans un mémo sur mon téléphone que je pourrais consulter où que je sois quand la volonté me fait défaut ? C’est à dire, quasiment tout le temps.

Et puis, il y a ces deux problèmes dans ma tête qui résonne.

Je les ai barricadé dans un coin de ma tête parce qu’ils me stressent. Je ne veux pas en entendre parler. Parce que je sens qu’ils me demander des efforts pour les résoudre. Mais ils sont là. Et même si j’essaie de les faire taire, il reste visible. Je les vois. Tous les jours, ils me font un petit signe de la main en souriant hypocritement. Je tourne la tête en faisant comme si je ne les avais pas vu mais ils sont là et je n’arrive à tromper personne.

Et, je me dis qu’il va bien falloir prendre le taureau par les cornes un jour ou l’autre…