From now on

Vieux Jeunes

J’ai cours de Modern Jazz cet après-midi. J’ai super hâte.
15 ans que je n’ai pas fait de danse. Le temps passe à une vitesse si grande que c’en est désespérant.

Hier soir, on regardait Koh Lanta avec Josh.
On se demandait si on serait qualifié dans le clan des anciens ou des jeunes.
Ça nous a fait tout drôle de voir qu’on était à la limite.
Quand je regarde autour de moi, je vois les gens investir, avoir des enfants, se réaliser.

J’ai envie de tout ça.
Et en même temps, je suis tellement insatisfaite de ma vie qu’il est difficile de me projeter.
Je veux dire que, pour moi, une fois que le (ou les) enfant(s) seront là, je voudrais être disponible autant que possible.
J’ai pas envie de me galérer à courir à la crèche/nounou/école, me coltiner 1h30 de transport en commun, récupérer les enfants le soir après le boulot, passer ma soirée à faire le repas, le bain, et tout le tralala et profiter de ma journée à peine 30 minutes sur le canapé avant de sombrer.

Je ne me revois que trop bien, enfant, avec ce rythme.
Se lever alors qu’il faisait encore nuit, aller chez les grands-parents avec papa, savoir que, quand les informations du soir débutaient et que ça commençait à sentir la soupe dans la cuisine, papa allait bientôt venir me chercher, lutter pour essayer de voir Maman rentrer avant d’aller au lit. Passer quelques après-midi avec Maman quand ses horaires n’étaient pas trop pourris.

Quelque part, je crois que c’est pour ça que je suis proactive. Je ne tiens pas en place.
J’ai toujours l’impression de n’avoir rien fait de mes journées. Peut-être bien que mon organisation quasi-obsessionnelle et l’importance que j’attache aux rituels viennent de là eux aussi.

Quoi qu’il en soit, je refuse que ma progéniture souffre d’un rythme aussi intense.
Mais n’est-ce pas notre lot à tous ? Je crois que je suis bien trop influencée par les médias sociaux et toutes ces images de perfection qu’ils renvoient.