From now on

Saoulée

Prise de tête avec Josh hier.
Toujours les mêmes problèmes qui reviennent sur le tapis.
Pour des trucs de merde qui montent en épingle.
J’en ai ras le bol.

J’étais contente de rentrer, pour une fois, un peu avant 19h. Je le trouve devant sa console. Comme d’habitude.
Je remarque que le bureau a bougé de place. Les arbres n’ont pas encore de feuille et ne nous protègent pas du soleil de fin de journée.
Les derniers rayons de soleil se reflète sur son écran.

Je fais abstraction. Je n’ai que trop l’habitude.

Il est finalement venu me dire bonjour une bonne quinzaine de minutes après que je sois rentrée.
Le temps que sa partie se termine. Il avait fait une partie de la vaisselle. Et...c’est tout.
Il m’a vu regarder la pendule, le linge encore étendu puis la cuisine et il a répliqué presqu’aussitôt : " j’ai eu une journée pourrie."

Ouais. C’est bien. Moi aussi.
Du coup, je fais quoi ? La même chose que lui ?
Je me mets devant la TV et j’attends que les choses se fassent toute seule ? Pas mon genre.
Et quand bien même, quand il travaillait pas, y a encore 2 jours, c’était quoi son excuse pour me laisser tout gérer quand je rentrais ?

Et puis il a ajouté, comme pour se justifier "et je suis rentré tard".
Bah en tout cas suffisamment tôt pour avoir le soleil dans l’écran (donc j’estime, entre 16h20 et 16h45, tu parles d’une heure tardive)...

Donc, je suis partie préparer le repas en bougonnant et il est retourné à son bureau.
J’ai mangé toute seule pendant qu’il prenait son repas devant la console.
Quand il s’est décidé à quitter son jeu et à venir manger à table avec moi, j’avais fini.
Je suis repartie dans la cuisine pour préparer mon déjeuner du lendemain en le laissant tout seul.

Sauf que j’étais claquée, qu’il était déjà 20h30 et que j’étais dégoûtée d’avoir rien fait de ma (courte) soirée.
Je voulais faire du sport à la base mais il était déjà un peu trop tard, après je dors pas bien.
Et puis, franchement, j’avais pas le courage (et sûrement aussi pas assez de volonté).

Alors, j’ai essayé de me dépêcher de finir de préparer tout pour me poser.
Comme d’habitude quand je suis fatiguée et que je me précipite, je fais que de la merde.
J’ai mal tenu (ou mal fermé, j’en sais rien) le bouchon du blender, j’ai repeint les murs avec ma soupe ! Moi qui voulais gagner du temps....EPIC FAIL.
Et comme une catastrophe n’arrive jamais seule, j’ai aussi accessoirement fait tomber l’accroche du bocal à confiture dans lequel je venais de verser le reste de la soupe épargnée et bouillante...dans la soupe... !

Je m’énervais toute seule dans la cuisine quand Josh a rappliqué en m’entendant tout déménager.
Il s’agitait dans tous les sens pour comprendre le fonctionnement du bocal et pourquoi et comment.
Sérieux, des bocaux hermétiques dont on se sert TOUS LES PUTAIN DE JOURS.
Il sait très bien comment ça fonctionne, inutile de perdre du temps à regarder le truc sous toutes les coutures.
Je lui explique que l’accroche a du tomber dedans parce qu’elle déconnait ou que sinon, j’ai pas fait attention parce que j’étais pressée, qu’elle était déjà plus sur le bocal quand je l’ai ouvert (déjà, j’étais passable saoulée de voir ces bocaux traîner sur la table de la cuisine depuis DES LUSTRES parce qu’il les avait lavés...juste lavés, pas rangés. Mais bon, c’est une autre histoire). Et il a commencé :

"Tu veux dire que c’est ma faute ?
- J’ai jamais dit ça.
- Bah tu dis que l’accroche est perdue.
- Peut-être, j’en sais rien. Je me suis dépêchée, je me souviens plus si elle était sur le bocal quand j’ai ouvert ou pas.
- Bah donc c’est moi qui l’aurais perdue.
- Mais j’ai pas dit ça, arrête. Est-ce que tu m’as entendu dire "Oh Josh tu as perdu l’accroche, c’est ta faute !" Non ! En plus, j’ai oublié si elle était dessus ou pas. Si ça se trouve elle est tombée dedans.
- Comment ça tu te souviens plus ? C’était y a 5 minutes ! Elle était dessus ou pas ?"

Ça m’a saoulé. À fond. J’étais arrivée au bout de ma patience. Faire des histoires pour un truc de merde pareil…

"Oui bah j’en sais rien, j’ai fait tout ça dans la précipitation. Je suis fatiguée, j’ai oublié. C’est bon, tu peux comprendre ça ? Que je suis contente de rentrer tôt et que je déchante direct parce que je dois tout faire en rentrant. Que je profite pas de mes journées ? Que je vis même pas ? Ma soirée, c’est ça. Je suis rentrée, je me suis mise en tenue de sport mais j’ai pas fait de sport… Non, à la place, j’ai rangé des trucs, préparé 2 repas, mangé en vitesse et maintenant, je sais déjà qu’il me reste quoi ? 20 minutes avant de m’endormir comme une merde dans le canapé. Tu peux comprendre que je suis CREVEE ? C’est pas parce que j’ai un travail de bureau que je suis pas fatiguée. Et là franchement, j’en peux plus."

Je suis partie dans le salon. J’ai mangé 4 carrés de chocolat puis j’ai somnolé devant la pub.

Il est revenu après avoir tout nettoyé et rangé dans le cuisine :

"Mais pourquoi tu me demandes pas de l’aide ? Je déteste te voir comme ça. T’énerver pour rien.
- Tu te doutes pas que j’ai besoin d’aide ? À aucun moment, tu devines que ça me saoule de rentrer, parfois hyper tard, et que, pendant que toi, tu te reposes tranquille devant la console avec tes potes depuis 2 ou 3h, moi je rentre et galère à tout faire ? Tu crois que je kiffe faire les tâches ménagères le soir après avoir passé 10h au bureau et 2 voire 3h dans les transports en commun au lieu de, je sais pas, au hasard, faire du sport, regarder une série, lire un livre ?
- Mais je te demande pas de tout faire. C’est toi qui te prend la tête. Je te demande pas de préparer des plats élaborés et tout ça.
- Élaborés ? On a mangé des pâtes avec des carottes st’plaît. Et je vais pas tout laisser en vrac. Donc, tout le monde a la flemme alors on mange pas, on vit dans une porcherie et on a rien à se mettre sur le dos, tout va bien.
- Bah dis-le alors que tu veux de l’aide.
- Mais j’aurais même pas besoin de le dire normalement. Ça va de soi... ! Il me reste 6 semaines de travail avant de changer de toute façon...ça ira mieux après…

Il est retourné sur l’ordi et je me suis endormie peut-être 15 minutes plus tard.

6 semaines… Mais je sais que le fond du problème ne changera pas.
On s’était déjà pris la tête la veille. Exactement pour les mêmes raisons.
Il voulait qu’on commande à emporter parce que j’étais rentrée tard, je voulais pas parce que le temps de livraison est estimé à 1h environ et que le mois dernier, rien que moi, j’ai dépensé 200 euros en bouffe à emporter.

"Je ferai à manger tous les soirs alors à partir de maintenant..." Il m’avait dit ça hier et je savais très bien que c’était des paroles en l’air...
Quand je rentrerais vers 17h20 dans 6 semaines, j’aurais plus de temps. Je serai moins énervée de pas profiter les jours de semaine parce que je vais gagner 2h par jour de temps libre. Mais, je serai toujours agacée de le voir rien branler pendant que je me tape les 3/4 de l’entretien de la maison. Et ça, je sais pas quoi faire pour qu’il le comprenne.