From now on

Material Girl

Ce matin, je soupirais à nouveau de désespoir, ma calculatrice en main, en regardant les maisons à vendre dans le secteur.

Lassée, j’ai commencé à parcourir mes favoris plus futiles.
Josh hallucine chaque fois un peu plus lorsqu’il observe mon navigateur internet.
J’y ai un dossier pour chaque catégorie. Tout ce qui m’interpelle ou m’attire est ainsi classé.

J’aime bien.

Quand viennent les soldes, il me suffit de cliquer sur les choses qui me plaisaient dernièrement et de voir si elles sont soldées ou non. Je n’ai pas l’achat impulsif. Je compare méticuleusement avant d’acheter.
Et parfois, quelque chose qui m’avait plu sur le moment ne m’attire plus du tout par la suite.

Après avoir vu la vingtaine d’onglets ouverts sur des sacs à main, un portefeuille, des extensions de cheveux et des bagues, je me suis demandée ce que je fabriquais.

L’apparence est tellement importante en ce monde.
Je m’imagine sans doute que cela me permettra de ressembler à X ou à Y. Que soudainement, parce que mes cheveux sont plus volumineux et que je porte un sac avec un prix à trois chiffres, je vais devenir, je ne sais pas, plus attirante, plus enviable, plus riche, plus… quoi au juste ?

Matérialiste.

Au lieu de quoi, ce que j’aimerais c’est perdre du poids (cet éternel recommencement puisque j’ai repris, durant les vacances, tout le poids que je m’étais acharnée à perdre juste avant). Et juste… m’aimer. Pour une fois.